A toi jeune prêtre

Lundi 11 juin 2012

 

A toi jeune prêtre

 

Dieu ne choisit pas les capables. Il rend capables ceux qu’il appelle.

 

Alors si ton appel est dynamisé par l’Eglise qui a vérifié qu’il est vrai, net et fort, avance !

 

Tu entres dans une société qui n’est plus chrétienne. Nous sommes passés d’une Eglise forte à une Eglise affaiblie.

 

Inutile de chialer sur l’Eglise passée. Regarde plutôt l’Eglise qui germe et qui naît. Tu auras alors des larmes de joie. Elle est modeste mais prometteuse.

 

« Nous ne traversons pas un orage, nous changeons de climat » disait Teilhard de Chardin dans les années 50.

 

Pas facile pour toi de vivre un tel temps de rupture. Alors accroche-toi. L’Eglise n’est pas en phase terminale, mais en phase d’envoi. Rien de solide ne se construit dans la précipitation et l’improvisation.

 

Saint Jacques disait justement dans son épitre (5, 7-8) « Le cultivateur attend le fruit précieux de la terre sans s’impatienter ». Prend patience.

 

Tu auras des faiblesses et des doutes. Le découragement et la lassitude surviendront. Le curé d’Ars disait « Le chrétien n’est pas quelqu’un qui ne chute jamais, c’est quelqu’un qui, une fois tombé, accepte d’être relevé par le Christ ». A plus forte raison le prêtre.

 

Tu sentiras bien, malgré tout, que tu ne t’es pas trompé quand tu as dit dans les mains de ton évêque, le jour de ton ordination, en le fixant dans les yeux « Oui, je le veux ».

 

« Oui », je me donne corps et âme dans un don total. Comme le Christ. Dans l’Eglise, qui est son chef d’œuvre, elle est signifiante de la vérité de Dieu et de la vérité de l’homme.

 

« Oui », aller vers les plus pauvres est mon désir ardent, là où l’évêque me conduira. Pauvre, moi-même, je le serais. C’est le signe du Christ. Il l’a tellement été. Jusqu’à la mort.

 

« Oui », j’obéirai à l’appel de mes dons que l’Eglise vérifiera dans un dialogue permanent. Pour être au top de la mission où elle m’enverra.

 

Je n’oublierai jamais que « Je suis signe de contradiction » (Luc 2, 34) à l’égal de mon Maître.

 

Ça, je me devrai de l’assumer plus que jamais, jour après jour.

 

Ma joie sera de vivre mon sacerdoce avec les laïcs. Tous nous sommes irremplaçables. Personne n’a à prendre la place des autres. Alors ta joie d’être prêtre transparaitra.

 

On a plus que jamais besoin de visages de prêtres paisibles, ouverts, radieux.

 

Tes temps de retraite, et donc ta vie intérieure, te donneront des ailes.

 

Jeune ou âgé, tu vivras cette jeunesse éternelle. C’est le signe du Christ comme le disait bellement Jean Paul II : « Ce n’est pas le nombre qui compte, c’est le signe que vous êtes ».

 

Guy Gilbert.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
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